Choisir une pension pour son cheval n’est pas simple, beaucoup s’accordent à le dire !

Seulement, chacun a son idée, certains ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent ou changent d’avis en cours de route, d’autres se rendent compte qu’entre idéal et réalité le fossé peut être large et enfin au final beaucoup sont déçus.

Alors comment faire pour choisir sa pension et ainsi rejoindre les propriétaires de chevaux heureux dans leur pension ! Car heureusement il y en a !

L’idée de cet article n’est pas de fustiger les personnes qui tiennent les pensions ni de critiquer les propriétaires mécontents, non ! Il s’agit là de faire un constat et de tenter d’apporter de l’eau au moulin sur un sujet délicat et tellement important lorsque l’on a un cheval. En effet, j’ai double casquette, celle d’une propriétaire de chevaux et celle d’une professionnelle qui accueille des chevaux en pension.

Propriétaire de chevaux depuis 19 ans, j’ai eu la chance de les avoir chez moi la majorité du temps. En effet j’ai mis ma jument 2 ans en pension et l’endroit choisi, même si on peut toujours trouver quelque chose à redire correspondait à mon idéal ! J’accueille des chevaux depuis bientôt 4 ans et ma pension est source d’évolution et d’amélioration permanente en fonction des expériences rencontrées.

 

Alors il est certain que la liste ne sera pas exhaustive car il y a d’idéal autant que de propriétaire de chevaux mais, je l’espère, aidera certains à se poser un certain nombre de questions, voir les bonnes questions ! :

– Au pré, seul ou en troupeau, petit ou grand troupeau, avec abri ou sans, petit ou grand pré, possibilité ou pas de changer de pré selon les saisons, abreuvoir automatique, antigel, ou simplement bac à remplir…

– En box, box-paddock, box-pré, sortie quelques heures, toute la journée et rentré pour la nuit… taille des boxes, qualité de la paille, propreté des lieux, fréquence de paillage, aération des écuries, luminosité, …

– Foin et qualité du foin, à volonté ou distribué plusieurs fois par jour, posé par terre ou dans des portes round-baller ou encore dans des palox, avec filet à foin ou non, aliment prévu ou en option, imposé ou laissé au choix du propriétaire,

– Vermifugation comprise ou non, imposée ou non,

– Pierre à sel, complément alimentaire, bonnet l’été, couverture l’hiver…

– Vétérinaire, maréchal, dentiste, ostéopathe, physio-massothérapeute, praticien shiatsu ou encore moniteur d’équitation, libres de choix ou imposés,

– Intervention du maréchal ou tout autre intervenant avec présence du propriétaire obligatoire ou pas,

– Si cheval malade, la pension assure-t-elle les soins, donne-t-elle les médicaments, …

– Qu’en est-il des installations : manège, carrière, rond de longe, chemin de balade, station de douche avec ou sans eau chaude, sellerie, zone de préparation, matériel d’obstacles à disposition ou pas…

– Plutôt pension dans un centre équestre, pension privée, pension chez un agriculteur, pension avec peu de chevaux ou pension avec du monde… Pension avec possibilité de faire travailler son cheval ou prendre des cours…

– Activités proposées ou pas…

 

Vient d’être évoquée une grande partie de tout ce qui concerne le cheval MAIS et pas des moindres, il ne faut pas oublier les contraintes de la vie quotidienne :

 

– Le budget par mois et ce que ça comprend, sans oublier de calculer tous les frais annexes !,

– La distance par rapport à son lieu d’habitation et à son travail, le temps de route que l’on est prêt à faire,

– Les horaires de travail, du notre et de celui du conjoint sans oublier les contraintes liées aux enfants (nounou, crèche, école), activités de chacun, gestion du quotidien (courses, administratifs, travaux…) bref, la question est : quel temps avons-nous à accorder à notre cheval, que ce soit quotidien ou hebdomadaire ?

– Tenir compte des saisons et de leurs contraintes respectives (pluie en hiver, chaleur en été…)

– Véhiculé ou se faire emmener par ses parents dans le cas d’un jeune sans permis…

 

Autant de questions auxquelles il faut répondre MAIS ça ne s’arrête pas là car encore une fois ce serait trop simple !

 

En effet, pour toutes ces questions, il est judicieux de les classer par importance. Comprendre par là qu’il y a des choses sur lesquelles on ne souhaitera pas faire de concession (ses propres convictions selon ses valeurs intrinsèques) et les choses qu’idéalement ce serait bien d’avoir mais dont on peut aisément se passer…

Malheureusement, il y aura toujours des pensions qui ne respecteront pas leurs engagements malgré un contrat de pension en bonne et due forme et des propriétaires qui une fois sur place voudront que la pension change et s’adapte à eux malgré des règles bien définies au départ. Les extrêmes ne sont jamais bons !

Pour tous les autres, je pense qu’en prenant son temps, à force d’expérience, il est tout à faire possible de trouver son bonheur à partir du moment où l’on sait écouter les autres, faire confiance au professionnel et surtout savoir se remettre en question devant n’importe quelle situation. C’est-à-dire accepter de se tromper sans reporter la faute sur l’autre et redéfinir ses besoins pour trouver son équilibre, équilibre qui reste très personnel et que nul de devrait critiquer !

Enfin, n’oubliez pas l’essentiel, le bien être de votre animal qui pour « x » raison exprimera peut-être d’autres besoins à un instant « t » et qui seront alors à prendre en compte et vous amèneront à reconsidérer autrement les choses !